Célébration de la Journée internationale des femmes ingénieures chez Veolia

A l’occasion de la Journée internationale des femmes dans l'ingénierie (INWED), célébrée chaque année le 23 juin, nous mettons en lumière certaines des femmes de Veolia qui accomplissent un travail remarquable au quotidien. INWED est une initiative mondiale visant à reconnaître et à célébrer les contributions des femmes en ingénierie, à encourager leur participation et à inspirer les générations futures à poursuivre des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STIM).

Cet esprit de reconnaissance et d’encouragement, nous l’encourageons tout au long de l’année grâce à notre réseau Veolia pour l'égalité femmes-hommes (WEDO).Forte de 3 500 membres, la communauté WEDO œuvre chaque jour pour promouvoir la diversité et l'égalité des genres au travail et accroître la présence des femmes dans notre entreprise. Nous sommes fiers de la contribution des femmes de nos équipes d'ingénieurs et nous nous engageons à soutenir toutes les femmes qui travaillent dans notre entreprise.

Six de nos ingénieures, Chaima Ben Sassi (Directrice de l'ingénierie, Moyen-Orient), Clémentine de Croutte (Responsable Developpement durable, Projet), Djuwita Tanjo (Directrice des propositions - SEA, Asie-Pacifique), Eloa Siqueira (Coordonnatrice des services intégrés EGS, Amérique latine), Kyra Dahl (Ingénieure de projet, Amérique du Nord) et Leslie-Ann Milford (Directrice des ventes principales, Caraïbes) — partagent leurs expériences sur les débuts de leur carrière d'ingénieure. Elles évoquent les personnes qui ont soutenu leur développement et donnent des conseils aux jeunes femmes qui envisagent une carrière dans ce domaine.

Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour l’ingénierie et qu’est-ce qui vous a attiré en particulier dans l’industrie de l’eau ? 

Chaima : J'ai toujours cherché à résoudre des problèmes, ce qui m'a naturellement conduit à l'ingénierie. Ayant grandi en Tunisie, où la qualité et la disponibilité de l'eau étaient problématiques, j'ai pris conscience de l'importance vitale de nos ressources en eau et j'ai souhaité contribuer à la recherche de solutions à ces problèmes.

Clémentine: Ma passion pour les sciences et l'ingénierie a été particulièrement inspirée par le film « Le Grand Bleu ». J'ai un parcours atypique de chercheur en océanographie, ayant rejoint le secteur de l'eau il y a 15 ans. Le fil conducteur est l'eau, et la valeur partagée est d'agir pour la protection de la planète.

Juwita : J'ai toujours eu un esprit analytique et un intérêt marqué pour les mathématiques et la chimie. Ce qui m'a d'abord attiré vers le secteur de l'eau, c'est son rôle essentiel dans la production, notamment l'impact direct d'une eau pure et propre sur la qualité de la production et l'impact des rejets d'eaux usées sur l'environnement. Par la suite, j'ai pris conscience des défis mondiaux auxquels sont confrontés les systèmes d'approvisionnement en eau : la pénurie, la pollution et les conséquences croissantes du changement climatique.

Éloa : L'ingénierie m'a captivée par son extraordinaire capacité à concrétiser des idées et à créer des solutions innovantes qui ont un impact positif sur des milliers de vies. Le secteur de l'eau est apparu comme une extension de mon désir de faire la différence, me permettant de travailler avec une ressource vitale pour l'humanité. C'est gratifiant de savoir que chaque projet contribue directement à un avenir plus durable.

Kyra : En grandissant, j'ai été naturellement attiré par la compréhension du fonctionnement des choses. Ceci, combiné à une affinité pour les mathématiques, a fait de l'ingénierie un choix évident pour ma carrière. Le secteur de l'eau m'a particulièrement intéressé en raison de ses applications apparemment infinies. L'eau est à la base de nombreux processus, et avoir de solides bases dans ce domaine m'a ouvert d'innombrables possibilités d'approfondir mes connaissances techniques et de relever de nouveaux défis, ce qui en fait un choix de carrière incroyablement enrichissant pour moi.

Leslie-Ann : Mes points forts dans certaines matières principales, ainsi qu'un programme universitaire qui m'a permis de travailler dans l'industrie pendant un an avant l'obtention de mon diplôme, m'ont conduite à choisir une carrière en génie chimique. L'un des principaux enseignements de cette expérience est que les ingénieurs chimistes peuvent tout faire car l’ensemble des compétences et le champ d'application du travail peuvent être très diversifiés. Mon premier contact avec le secteur de l'eau a eu lieu lors d'une mission en mer sur une installation de chargement de navires, où j'ai dû concevoir un système d'extinction d'incendie et où j'ai pu observer les vastes bassins utilisés pour alimenter ce site en eau de manière autonome. Mon premier emploi après l'obtention de mon diplôme, à l'usine de déminéralisation d'une usine d'ammoniac, a véritablement tracé ma voie dans l’industrie de l'eau.

Y a-t-il eu un moment dans votre carrière où le déclic s’est produit, où votre chemin a changé ?

Chaima : Un tournant s'est produit lors d'un projet pour l'industrie pharmaceutique, où nous étions confrontés à de graves problèmes de rejet d'eau, qui risquaient de se retrouver dans l'environnement si nous ne trouvions pas la bonne solution. J'ai alors réalisé l'impact considérable du traitement des eaux industrielles, non seulement sur l'efficacité opérationnelle, mais aussi sur la protection de l'environnement et le développement durable à long terme. Ce projet m'a fait voir mon travail sous un autre angle : il s'agit bien plus qu'un simple travail, c'est notre avenir et celui des nouvelles générations.

Clémentine : Le tournant de ma carrière est intervenu relativement tard, avec la création du poste de responsable développement durable chez Water Technologies. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que mon parcours atypique, combiné à ma connaissance des métiers de l'ingénierie de l'entreprise, apportait une valeur ajoutée à l'entreprise. Cela m'a conforté dans l'idée que j'avais fait le bon choix de carrière.

Juwita : Oui, à mi-carrière, j'ai connu une évolution qui a élargi mon rôle, passant d'un rôle purement technique à un rôle commercial. Les opportunités d'interaction avec les clients, l'écoute attentive de leurs pressions opérationnelles, de leurs contraintes budgétaires et de leurs objectifs commerciaux, ont transformé ma vision de mon travail et de mon impact. J'ai commencé à comprendre que les solutions techniques seules ne suffisaient pas ; pour être véritablement efficaces, elles devaient s'aligner sur les besoins et la stratégie du client. Cela m'a poussé à réfléchir de manière plus stratégique et à aborder la résolution des problèmes sous un angle à la fois technique et commercial.

Éloa : Rejoindre Veolia a été une véritable transformation pour moi. C'était comme trouver la pièce manquante du puzzle de ma carrière, le moment où passion, objectif et métier s'accordaient parfaitement. Travailler dans le domaine du traitement de l'eau m'a ouvert les yeux sur un nouvel univers de possibilités où chaque projet n'est pas seulement un nouveau résultat, mais une opportunité de contribuer à un avenir plus durable. Ce changement m'a montré que lorsqu'on trouve sa véritable raison d'être, le travail devient une mission inspirante.

Kyra : Débuter ma carrière sur le terrain a été une expérience véritablement révélatrice. À l'université, nous passions d'innombrables heures à résoudre des problèmes complexes et théoriques, dont je comprenais l'importance, mais qui me semblaient quelque peu abstraits. Le temps passé sur le terrain m'a permis d'observer directement la transformation de ces calculs en résultats concrets. Ce lien entre théorie et pratique m'a permis de mieux apprécier mon travail.

Leslie-Ann : Après une année de stage en ingénierie chimiste, j'ai décidé de poursuivre mes études et j'ai eu la chance de recevoir une bourse Chevening pour me spécialiser en ingénierie du développement durable. C'est à cette époque que j'ai pris conscience de l'impact que pouvait avoir un ingénieur chimiste dans l'industrie de transformation pour des opérations durables.

Quel est le projet sur lequel vous avez adoré travailler et pourquoi était-il si spécial ? 

Chaima : L'un de mes projets préférés a été mon premier projet en tant qu'ingénieur : il s'agissait de traiter les effluents d'une usine à gaz avant leur rejet en mer. L'équipe avec laquelle j'ai travaillé et notre collaboration ont rendu ce projet unique, d'autant plus que je venais d'obtenir mon diplôme avec peu d'expérience. J'ai eu l'occasion de travailler sur de nombreux aspects du projet, ce qui était très intéressant.

Clémentine : Mon projet préféré a été ma première station d'épuration à Achères. Habitant à proximité, j’éprouve toujours une grande fierté lorsque je passe devant cette station. Je me souviens des réunions avec nos partenaires du génie civil et de nos discussions avec les ingénieurs sur les optimisations de mise en service. Ce que j'ai particulièrement apprécié, ce sont les réunions d'avancement avec les clients, qui étaient quatre femmes. La proximité, la compréhension et la bienveillance ont été immédiates et ont contribué à la réussite financière du projet.

Juwita : L'un des projets phares menés par notre équipe est une initiative de réutilisation des eaux usées pour une installation industrielle. La solution innovante de Veolia, alliant haute efficacité d'élimination et faible consommation énergétique, constitue une approche qui va au-delà de la conformité réglementaire. Ce qui a véritablement marqué notre démarche, c'est de voir comment notre solution a aidé le client à respecter ses engagements environnementaux grâce à une utilisation de l'eau plus circulaire et durable. Cette expérience m'a rappelé pourquoi j'avais choisi de travailler dans le secteur de l'eau : il offre la possibilité d'avoir un impact réel et durable.

Éloa : La mise en œuvre du « Plan de création de valeur » dans nos contrats de services intégrés a été un projet véritablement exceptionnel. J'ai pu cartographier et mettre en avant les initiatives qui ont apporté des résultats exceptionnels à nos clients. Le plus gratifiant a été de constater comment nous avons non seulement réduit nos coûts opérationnels, mais aussi considérablement amélioré notre impact environnemental en réduisant notre consommation d'eau, nos émissions de gaz à effet de serre et notre production de déchets.

Kyra : Le projet le plus mémorable de ma carrière a été la mise en service d'une usine de cristallisation de lithium pour batteries au Japon. Ce projet était particulièrement stimulant, car il représentait une nouvelle technologie de pointe pour notre bureau et constituait une base solide pour le développement de notre activité dans ce secteur technologique important et durable. Faire partie de l'équipe de mise en service stationnée au Japon pendant plusieurs mois m'a permis de mettre à profit mon expérience en résolution de problèmes pour relever des défis inédits dans un domaine technologique émergent. Ce fut particulièrement gratifiant d'obtenir un produit conforme aux spécifications dès le début de la phase de mise en service, démontrant ainsi la robustesse de notre conception.

Leslie-Ann : J'ai eu l'occasion de travailler sur un système de refroidissement en mer, ce qui m'a appris à gérer une courbe d'apprentissage abrupte sur le terrain et a renforcé ma confiance en moi face à n’importe quel problème difficile. En cas de crise, j'ai dû apprendre sur le tas. Avec mes collègues, j'ai travaillé sur un moyen d'améliorer l'alimentation du système. Cela a nécessité plusieurs longues semaines de tests, et nous avons dû le faire fonctionner avec des débits limités. Cela m'a permis de travailler avec d'autres pour mettre en place une conception opérationnelle sur le terrain.

Quel type de soutien ou de ressources a changé la donne pour vous ?

Chaima : Avoir de bons mentors qui m'ont aidée à progresser techniquement, qui ont cru en mes capacités et qui m'ont offert des opportunités de carrière dès le début de mon parcours a véritablement changé la donne pour moi. J'ai également eu l'opportunité de suivre des formations techniques et des cours de leadership qui m'ont permis de progresser au-delà des aspects techniques.

Clémentine : Mes premiers mentors ont été déterminants pour moi. Ils m'ont fait confiance et m'ont beaucoup soutenu, m'offrant des opportunités dans de nombreux domaines, du projet à l'appel d'offres, en passant par les achats et la gestion des contrats. Un programme de coaching de six mois proposé par l'entreprise a également été crucial pour me faire prendre conscience de ma valeur et m'a enfin aidé à briser le plafond de verre.

Djuwita : L'accès aux plateformes d'apprentissage en ligne, partout et à tout moment, a simplifié et optimisé l'apprentissage continu. Plus important encore, nos outils numériques permettent désormais aux concepteurs et aux ingénieurs de travailler avec des données en temps réel, permettant ainsi des analyses plus rapides, des prises de décision plus éclairées et une réduction des interventions manuelles. Ce mélange de soutien humain et de digitalisation a considérablement accéléré nos méthodes de travail, d'apprentissage et d'innovation.

Éloa : Faire partie d'une entreprise aussi engagée en faveur du développement durable a été un facteur de transformation. Cet alignement entre les valeurs personnelles et celles de l'entreprise confère un sens profond à chaque tâche quotidienne, donnant plus de sens à chaque contribution.

Kyra : Le soutien d'un mentor a été déterminant dans mon développement professionnel. En tant que jeune ingénieure, j'ai découvert l'immense avantage d'avoir quelqu'un à qui poser mes questions sans crainte d'être jugée. Le mentorat a été particulièrement crucial pour développer mon jugement d'ingénieure, qui va au-delà des simples calculs et formules.

Leslie-Ann :Tout au long de ma carrière, l’interaction en personne avec d’autres femmes qui suivent cette voie professionnelle et avec celles du secteur m’a aidée à façonner ma vision des choix qui s’offrent à moi.

Enfin, si vous discutiez avec une jeune femme qui envisage de devenir ingénieure, quelle est la seule chose que vous lui diriez ?

Chaima : L'ingénierie a besoin de perspectives, de parcours et d’idées diverses, et les vôtres peuvent contribuer à résoudre des problèmes concrets, à construire l'avenir et à rendre le monde meilleur. Je ne peux pas dire que ce sera toujours facile, mais cela en vaut vraiment la peine.

Clémentine : N'ayez pas peur de prendre votre place dans ce domaine. L'ingénierie exige des perspectives différentes et votre créativité. Les défis que vous relèverez vous rendront plus compétente et vous avez le potentiel de faire une réelle différence. Croyez en vous autant que je crois en vous.

Juwita : Je lui dirais que l'ingénierie est l'une des bases les plus solides pour sa carrière. Elle vous apprend à penser de manière critique, à résoudre des problèmes et à innover. Cet état d'esprit est extrêmement précieux, quelle que soit la voie que vous empruntez. Que vous choisissiez de rester dans un rôle technique ou de vous lancer dans d'autres domaines, les bases acquises grâce à l'ingénierie vous accompagneront. Elles vous donnent les outils nécessaires pour vous adapter, diriger et avoir un impact significatif, quelle que soit la direction que vous choisissez.

Éloa : L'ingénierie est un domaine qui accueille et célèbre la diversité des talents et des perspectives. C'est un parcours qui nous permet de donner le meilleur de nous-mêmes. L'ingénierie ouvre des portes à des possibilités infinies, et c'est inspirant de faire partie d'une communauté de femmes ingénieures qui, chacune à leur manière, transforment le monde chaque jour.

Kyra : Je lui dirais que l'ingénierie est bien plus dynamique et passionnante qu'il n'y paraît. Ce qui la rend captivante, c'est la façon dont on utilise les outils pour résoudre des problèmes réels. Chaque projet présente une énigme unique à résoudre, et voir ses calculs se traduire en solutions concrètes est incroyablement gratifiant. Si vous aimez comprendre et voir ces solutions faire une différence tangible, l'ingénierie offre d'innombrables possibilités.

Leslie-Ann : Je dirais à une jeune femme qui pense à l’ingénierie qu'elle peut le faire et qu'elle devrait essayer. Cela peut la mener vers quelque chose de grand. Elle n'y avait peut-être même pas pensé à ce stade de sa vie, car le cheminement de chacun est différent.

Fast & Furious
Nous mettons sous les feux des projecteurs cinq des six remarquables ingénieures dans notre interview, style “Fast & Furious”.

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